Le vivant et son évolution

Un peu d'histoire des Sciences...

Par MARIE-PIERRE GOMILA GALACHE, publié le vendredi 9 juin 2017 19:47 - Mis à jour le vendredi 14 août 2020 17:48

 

L’idée que l’homme et la femme participent à part égale dans la formation d’un nouvel individu n’a pas toujours été une évidence...Au XVII ème siècle s’était la théorie préformiste qui dominait dans le milieu scientifique. Voici quelques extraits de cette théorie.

Texte 1 - La théorie préformiste :

Longtemps, la théorie de la préformation a été une hypothèse sérieuse. Cette théorie spécifiait que, contrairement à l’épigenèse qui stipule que les organes apparaissent progressivement au cours de la croissance embryonnaire, tous les organes étaient déjà présents dès le début car un être vivant entier préexistait dans l’embryon. C’est Aristote qui le premier décrivit l’hypothèse préformiste, hypothèse présentée par Buffon comme la plus crédible dans l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert Cette théorie du préformisme était alors soutenue par l’église : Dieu étant le créateur de toute chose, il avait, dès le commencement, créé tous les animaux, toutes les plantes et tous les hommes amenés à peupler le monde jusqu’à la fin des temps. Les enfants à naître existaient donc déjà, minuscules mais totalement formés, dans leurs géniteurs ; ces enfants eux-mêmes abritaient, dans cet état minuscule, leurs enfants et, par emboîtements successifs, toutes les générations suivantes.. Restait à savoir lequel du père ou de la mère transmettait la totalité de cet être miniature. Pour l’ovisme, l’embryon était préformé dans la femelle. Le sperme quasi inutile apportait une aura seminalis, une essence vitale qui animait l’embryon. C’était l’hypothèse de Nicola Sténon en 1667. La découverte du spermatozoide, par Antony van Leeuwenhoek en 1677, vient populariser la théorie alternative selon laquelle l’embryon préexiste non pas dans l’ovule mais dans le spermatozoïde, l’oeuf féminin servant à le nourrir. C’est la théorie du spermisme ou animalculisme.

Texte 2 - le préformisme selon Buffon :

George Louis Buffon (1707-1788)
 

" Dans l’ovaire de la première femme étaient contenus des oeufs qui non seulement renfermaient en petit tous les enfants qu’elle a faits ou qu’elle pouvait faire, mais encore toute la race humaine, toute sa postérité, jusqu’à l’extinction de l’espèce".

Texte 3 - le préformisme selon Vallisneri :

Antonio Vallisnieri (1661-1730)
 

"Ce n’est plus la première femelle qui renfermait toutes les races passées, présentes et futures ; mais le premier homme qui, en effet, contenait toute sa postérité. Les germes préexistants ne sont plus des embryons sans vies, renfermés comme de petites statues sans les oeufs contenus à l’infini les uns dans les autres ; ce sont de petits animaux, de petits homoncules organisés et actuellement vivants, tous renfermés les uns dans les autres".

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  • La diversité la parenté et l’évolution des êtres vivants