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Wegener et la théorie de la dérive des continents

Par JEROME GORGUES, publié le samedi 10 septembre 2016 18:31 - Mis à jour le vendredi 14 août 2020 16:44
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La dérive des continents de Wegener modifie la vision que l’on se fait de la Terre au début du 20ème siècle : elle explique que les continents se cassent, dérivent sur des milliers de kilomètres, et entrent en collision.

Les arguments qu’il présente sont maintenant partagés par le monde scientifique mais son explication (inexacte) sur l’origine des mouvements entraîne à cette époque une forte opposition qui se traduit par le rejet global de sa théorie : La sismologie venait de démontrer que l’intérieur du globe était solide, il était donc difficile d’expliquer des mouvements : cela se fera bien plus tard avec la découverte des mouvements de convections à l’intérieur du globe : La roche même solide effectue des mouvements verticaux et horizontaux.

Ce n’est que lorsque Harry Hess découvrira en 1960 l’expansion des fonds océaniques que les idées de Wegener pourront s’imposer et permettre d’aboutir à la formulation de la théorie de la tectonique des plaques.
 

VOIR LES ARGUMENTS PALÉONTOLOGIQUES DE WEGENER POUR UNE DÉRIVE DES CONTINENTS

 

Alfred Wegener (1880 - 1930, La genèse des continents et des océans, Théorie des translations continentales (1937)

"La première idée des translations continentales me vint à l’esprit en 1910. En considérant la carte du globe, je fus subitement frappé de la concordance des côtes de l’Atlantique mais je ne m’y arrêtai point tout d’abord, parce que j’estimai de pareilles translations invraisemblables. En automne 1911, j’eus connaissance (...) de conclusions paléontologiques admettant l’existence d’une liaison ancienne entre le Brésil et l’Afrique. Cela m’engagea à faire un examen préalable et sommaire des résultats connexes au problème des translations."
"Tout se passe comme si nous devions rassembler les morceaux déchirés d’un journal sur la seule base de leurs contours pour vérifier ensuite seulement que les lignes imprimées se raccordent correctement. Si tel est bien le cas, il ne reste plus qu’à conclure que les morceaux étaient, en effet, disposés ainsi. Quand bien même nous ne disposerions que d’une seule ligne pour procéder à cette vérification, nous aurions une probabilité très grande de tomber juste ; mais en présence de n lignes, cette probabilité est élevée à la n-ième puissance."
"Du moment que les translations continentales se sont produites au cours des longues périodes géologiques, il est probable qu’elles durent encore. Il s’agit seulement de savoir si ces mouvements sont assez rapides pour qu’on puisse les déceler à l’aide de mesures astronomiques répétées dans un intervalle de temps relativement court."

Alfred Wegener, La genèse des continents et océans

 

 

 

 

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